Entretien avec Pascal Légitimus
par Jacques Carbonneaux - Septembre 2019
L’humoriste, acteur et réalisateur Pascal Légitimus a grandi au milieu de la musique et des guitares qui l’accompagnent toujours dans sa vie d’artiste mais aussi personnelle.
Comment la musique est-elle entrée dans votre vie et quel a été votre premier contact avec un instrument de musique ?
Mon père étant guitariste de métier, la musique est entrée naturellement à la maison et il était pour nous - ses enfants au nombre de quatre - naturel de vivre, de goûter, de partager, de festoyer la musique à toutes les sauces.
Je me remémore les musiques qui s’évaporaient du gramophone, du tourne disque Pathé marconi la voix de son maître. Du soir au matin la maison était enivrée de morceaux latinos, sud-américains, de bossa nova, de jazz et de musiques classiques.
J’ai appris à taquiner la guitare à 15 ans. Et parfois le week-end, nous faisions "un bœuf" comme on dit dans le jargon, c’est à dire 3 guitares réunies dans le salon, dont celle de mon père et de mon frère, pour coaguler nos énergies affectives.
Moi, je faisais la pompe sur les morceaux manouches, mon père les solos et mon frère les accords scandés. On écoutait majoritairement des guitaristes tels que Joe Pass, Tal Farlow, George Benson, Wes Montgomery, Charlie Christian…c’est pour vous dire à quel point la musique a compté pour moi.
De temps en temps, mon père Théo faisait venir quelques potes musiciens pour jouer et également son frère cadet Clément.
Il nous arrivait de les accompagner dans des Baloches et j’écoutais inlassablement les partitions diverses qui faisaient remuer les popotins de la faune parisienne.
Quelle place occupe la musique dans votre vie aujourd'hui ?
Aujourd’hui elle occupe toujours une belle place. J’ai toujours à portée de main un appareil qui retransmet de la musique, geek à souhait !
En fonction de mes humeurs elle intervient de manière sporadique. La musique est créatrice d’émotions, elle fait naître en nous des effluves qui nous rendent vivants, donc on peut la considérer comme une drogue bienfaisante. J’en mets souvent dans mes spectacles pour illustrer car je la considère aussi comme une forme de langage.
Seriez-vous favorable au retour de la pratique d'un instrument à l'école ?
Bien évidemment, je suis d’avis de remettre la musique à l’école car elle participe grandement à l’éducation pour éveiller nos enfants.
Tablettes, smartphones, ordinateurs sont devenus les nouveaux outils pour créer "plus facilement" de la musique car accessibles sans l'apprentissage et la pratique d'un instrument. Pensez-vous que ces outils feront un jour disparaitre les instruments traditionnels acoustiques ? (instruments du quatuor, guitare et autres cordes pincées, etc.)
Je considère tous ces nouveaux outils comme des moyens modernes pour transmettre ou manipuler la musique. Ils ont un rôle ludique mais pas forcément superficiel. Mais le son numérique ne sera jamais aussi « fort » que le son produit par un instrument de la main de l’être humain. On aura toujours besoin de vivre, de ressentir les émotions produites par le violon, le piano, le saxophone, la flûte traversière, la guitare…
Moins il y a d’intermédiaires - d’ailleurs dans tous les domaines - plus on appréciera le son brut. Rien ne remplace le live, le spectacle vivant, la musique vivante.
Quel serait votre message pour motiver les gens à pratiquer un instrument de musique ?
Jouer d’un instrument procure un bien être. Et dans ce monde hélas anxiogène, il est vital de s’exprimer et d’exulter.
La musique est l’essence du divin et pour se connecter avec cette partie lumineuse qui est en nous et nous élever la clef c’est l’instrument qui nous procure des émotions guérisseuses et harmonieuses. Grâce à la musique on communique avec le monde invisible.
Actualité de l’artiste : http://www.pascallegitimus.com/
Amis lecteurs, voici de quoi étancher votre inextinguible soif de connaissances. Le livre que chacun d’entre vous devrait avoir entre les mains, ne contient en effet que des mots qui n’existent pas… Mais qui pourraient… ou devraient !
Avec ces exquis mots 100 % inédits, vous pourrez briller en société en les plaçant à bonnet chiant devant vos interlocuteurs éberlués, chez qui vous provoquerez à coup sûr un raz-de-marrer. Et si vous vous êtes dit un jour : » Ah, il faudrait un nom pour ça ! « , il y a de fortes chances qu’il se trouve quelque part dans ces pages, que vous cherchiez un ustencil pour appliquer votre rimmel, que vous ayez à supporter les humeurs de votre chefteigne ou désiriez parodier une chansornette à succès. Et tant pis si les exégètes de la sémantique tiquent !